Emissions sonores des Pipistrelles (ici Pipistrelle commune) : Fréquence Modulée Aplanie
En hétérodyne (comparaison de fréquence en direct)
En expansion de temps (son ralenti 10 fois)
La Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus
La Pipistrelle commune est une petite chauve-souris brune de la taille d’un pouce. Son pelage dorsal est brun sombre à brun roux. La couleur de sa peau est noire et contraste ainsi nettement avec son pelage. Ses oreilles sont petites et triangulaires uniformément noires même au niveau du tragus.
La Pipistrelle commune porte bien son nom car elle est présente partout en France. C’est l’espèce de chauve-souris la plus commune en Europe. Le Limousin n’échappe pas à la règle et cette espèce est présente sur la totalité de la région aussi bien en milieu urbanisé qu’en pleine campagne. La plupart du temps, elle représente à elle seule plus de 70% des contacts acoustiques réalisés sur les sites d’études.
En chasse, on la rencontre partout : cœur de villes, jardins, parcs urbains, bords de cours d’eau, milieux bocagers, milieux forestiers feuillus ou résineux, etc. Elle préfère toutefois les milieux forestiers et la proximité de l’eau auprès desquels on relève une activité de chasse souvent intense.
La Pipistrelle de Kuhl, Pipistrellus kuhlii
Petite chauve-souris, la Pipistrelle de Kuhl ressemble beaucoup à la Pipistrelle commune tant morphologiquement que dans son comportement de chasse et le choix de ses gîtes. Elle est cependant un peu plus massive et présente un museau davantage arrondi que pointu.
En Limousin, la Pipistrelle de Kuhl est largement répandue dans les trois départements même si elle est moins abondante que la Pipistrelle commune. Elle est davantage contactée à moins de 400m d’altitude mais n’en est pas moins présente sur la Montagne Limousine.
La Pipistrelle de Kuhl est une chauve-souris anthropophile qui utilise tous types de bâtiments. La mise en évidence de ses gîtes est difficile car c’est une espèce se faufilant dans les petits interstices. Ainsi, on la retrouve aussi bien dans les fissures des murs, les disjointements des huisseries que derrière le bardage ou dans les greniers. Très adaptable, elle est également observée dans les caissons des volets roulants, derrière les volets en bois et les linteaux de granges. Ses territoires de chasse sont tout aussi variés que ses gîtes. Parmi les premières à sortir chasser, elle exploite largement les lampadaires des villes et villages, les parcs et jardins et les abords des plans d’eau chassant majoritairement le long des lisières.
La Pipistrelle de Nathusius, Pipistrellus nathusii
La Pipistrelle de Nathusius est la plus grande des pipistrelles. Elle présente un petit museau pointu et un pelage brun assez uniforme, long à l’aspect laineux.
La Pipistrelle de Nathusius est une espèce forestière tant au niveau de ses gîtes que dans le choix de ses terrains de chasse. Ainsi pour ses gîtes, elle va utiliser principalement les cavités arboricoles et les décollements d’écorces. Elle peut occasionnellement utiliser des gîtes de mise bas d’origine anthropique à l’instar des bardages de granges, des volets et surtout des nichoirs. A noter que pour cette espèce, l’ensemble des gîtes de mise bas connu se situe toujours à une altitude <500m. Elle est extrêmement fidèle à ses gîtes. Elle quitte son gîte une heure après le coucher du soleil. Ses territoires de chasse sont dépendants des structures linéaires telles que le long des chemins, des lisières ou allées forestières. Elle chasse également en plein ciel à grande hauteur, ce qui en fait une victime des éoliennes.
La Pipistrelle de Nathusius une espèce migratrice. Aussi ses sites d’hibernation sont régulièrement éloignés à des distances de plus de 1700 km. Elle choisit alors des cavités d’arbres, des tas de bois, des fissures de bâtiments ou de parois rocheuses pour passer la mauvaise saison.
La Pipistrelle pygmée, Pipistrellus pygmaeus
Il s’agit de la plus petite chauve-souris d’Europe. Le pelage et la carnation de peau est plus claire pour cette espèce que pour ses cousines.
En Limousin, la répartition de la Pipistrelle pygmée est peu connue dans les trois départements. Elle est toutefois beaucoup moins présente que ses cousines la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl.
Pipistrellus pygmaeus est une chauve-souris anthropophile qui utilise tous types de bâtiments. Elle affectionne des gîtes similaires que ses cousines. Elle se faufile dans tous type de petits interstices, telles que les fissures des murs, les disjointements des huisseries, derrière le bardage, derrière les volets en bois ou dans les greniers. C’est toujours la première chauve-souris à sortir chasser au coucher du soleil. Ses territoires de chasse sont tout aussi variés que ses gîtes mais toujours à proximité d’une zone humide. On la trouve régulièrement en chasse aux abords des ripisylves, rivières, lacs et marais. Contrairement à la Pipistrelle commune, elle évite les villages.
Le Vespère de Savi, Hypsugo savii
Longtemps appelé « Pipistrelle de Savi », du fait de sa ressemblance avec les autres pipistrelles, le Vespère de Savi est de petite taille, avec une face bien noire qui se démarque bien du ventre blanc jaunâtre et du pelage dorsal bicolore, brun foncé parsemé de reflets dorés.
En France, elle est notée dans la moitié sud et plutôt rare dans la région Limousine.
Le Vespère apprécie les réseaux souterrains et les falaises pour le gîte, ainsi que les gorges rocheuses pour la chasse. En été comme en hiver, le Vespère de Savi utilise principalement des gîtes fissuricoles (riches en fissures).
Généralement elle délaisse les secteurs de forêt trop dense et préfère les milieux semi-ouverts et prairiaux d’élevage extensif et les zones de landes et de pelouses alpines. Elle aime chasser dans les vallées karstiques* le long des falaises et au-dessus de l’eau et des prairies.