Natura 2000
L’origine de Natura 2000
Au cours de l’année 1992 s’est tenu le sommet de la Terre à Rio de Janeiro, rassemblant les Nations Unies pour une conférence sur le développement durable, celui-ci associant les activités humaines, la vie sociale et l’environnement. Les Etats membres signèrent conjointement la « Convention pour la conservation de la biodiversité ». Natura 2000 est la réponse de tous les pays d’Europe à la dégradation continuelle des milieux naturels et à la menace de disparition de bon nombre d’espèces sauvages. C’est pourquoi, le Conseil de l’Union Européenne a adopté la directive Habitats le 21 mai 1992.
Son but premier est de définir un réseau de sites pour permettre d’assurer le maintien de la diversité biologique et la pérennité des milieux dans l’ensemble des pays européens, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et locales.
Le Réseau Natura 2000
Il comprend deux types de zones :
– Les ZSC ou Zones Spéciales de Conservation de la directive Habitats de 1992, relative à la préservation des habitats et des espèces. Elles sont établies selon la liste des habitats naturels et semi-naturels et la liste des espèces animales ou végétales.
– Les ZPS ou Zones de Protection Spéciales de la directive Oiseaux de 1979, relative à la conservation des oiseaux sauvages. Elles sont établies selon la liste des 181 espèces d’oiseaux sauvages menacées ou vulnérables.
Le GMHL et Natura 2000
Le Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin a été désigné en tant qu’opérateur technique pour l’élaboration de 3 document d’objectifs.
A ce titre, l’association a organisé la concertation locale en relation étroite avec le Comité de Pilotage.
Les sites en gestion
Chartes Natura 2000
Les Contrats Natura 2000
Ils permettent de financer des actions favorables aux habitats et espèces d’intérêt communautaire peuvent être contractualisées dans les sites Natura 2000.
Prenons comme illustration de contrat dit « non agricole non forestier » le dernier en date (octobre 2022). Il consiste à sécuriser la mine inférieure de Chédeville, située sur la commune d’Ambazac. Des chauves-souris en ont besoin lors d’une phase importante de leur cycle vital, à savoir l’hibernation. Il s’agit d’une période sensible où chaque réveil causé par un dérangement inutile engendre une consommation importante de réserves de graisse qui peut faire défaut avant le retour des beaux jours. Des dérangements répétés peuvent donc causer la mort des chauves-souris. Cette fermeture bénéficie aussi à la préservation du patrimoine géologique, à la sécurité des promeneurs un peu trop curieux et protège juridiquement les propriétaires d’éventuels plaintes de de promeneurs qui pourraient se blesser.
Les travaux ont consisté à fixer une grille métallique empêchant les intrusions humaines mais permettant le passage des chauves-souris entre des barreaux horizontaux suffisamment espacés (13 cm de vides). Une porte cadenassée permet tout de même d’entrer une fois par hiver pour effectuer le suivi scientifique des populations de chauves-souris en respectant toutes les mesures visant à réduire leur dérangement. Le chantier a été compliqué par les difficultés d’accès (en pleine forêt), le relief accidenté et l’irrégularité de l’ouverture à obturer partiellement. Olivier Quidéau, l’artisan ferronnier, a su s’en accommoder et réaliser un aménagement de bonne facture.
L’opération a été réalisée avec le soutien financier de l’Union européenne et le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) piloté par la Région Nouvelle-Aquitaine, ainsi que le soutien de l’Etat français. Qu’ils en soient ici remerciés.
Nous remercions chaleureusement également les deux Christian et Pascal pour leur indispensable soutien technique et moral lors des travaux.
Dans les Monts d’Ambazac, c’est le neuvième souterrain ainsi sécurisé gratuitement pour les propriétaires grâce au dispositif Natura 2000.